Résumé :
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Chercheur d'os, vous parlez d'un métier ! Car avant même de tomber sur un fémur, une clavicule, voire -jackpot!- sur le crâne et sa mandibule d'un de nos ancêtres, encore faut-il que ces lointains nonosses se soient fossilisés. C'est-à-dire lentement changés en caillasse sous l'action du temps. Or, si le squelette reste à l'air libre, il a toute les chances de finir rongé par un carnivore ou des micro-organismes. Sa principale chance d'arriver jusqu'à nous est d'être enseveli très vite par la boue, la vase, le sable, bref par un sédiment. Ce qui arrive le plus souvent à proximité d'un cours d'eau. S'il résiste à la transformation du sédiment en roche, s'il n'est pas disloqué par les couches et les couches de terrain qui pèsent sur lui, si de plus, il est repéré par un spécialiste en mission ou simplement par l'oeil affûté d'un passant qui passe... alors il pourra raconter son histoire. Comprenez-vous pourquoi ils sont si rares, les fossiles de la lignée humaine ? Pour les questionner, les chercheurs ont longtemps dû se contenter de les mesurer et les comparer à leurs semblables déjà en stock dans les tiroirs muséums. Aujourd'hui, en creusant une phalange grosse comme un flageolet, les généticiens du passé ont conclu qu'elle appartenait à une nouvelle espèce humaine, les Dénisoviens. Alors, même si chercher des vieux os est un métier impossible, ceux qui l'exercent n'ont jamais été aussi bien outillés qu'aujourd'hui.
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