Titre : | Annoncer une mauvaise nouvelle : Dossier (2009) |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Soins (736, juin 2009) |
Article en page(s) : | p. 33-56 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Activités de formation ; Communication ; Deuil (perte) ; Diagnostic ; Écoute ; Enfant ; Éthique ; Famille ; Information ; Mort ; Orientation vers un spécialiste ; Parents ; Patients ; Personnes handicapées ; Prelevement ; Relation d'aide ; Révélation de la vérité |
Résumé : |
Comment annoncer à une personne sa fin proche, une maladie grave, des séquelles invalidantes ? Comment dire à une mère que son enfant va mourir ? Annoncer une mauvaise nouvelle en médecine n’est pas une affaire de technique médicale, mais un acte de sollicitude, de pédagogie, d’accompagnement. En réalité, c’est un acte soignant qui concilie humanité, vérité et courage. Le philosophe nous incite à ne pas économiser ces valeurs qui signent le respect dû au malade et préservent la famille d’un cumul d’épreuves. L’annonce d’une mauvaise nouvelle s’inscrit dans une éthique de la responsabilité. Elle s’impose au soignant et lui rappelle, si besoin, la nature et l’horizon de sa mission. Violence parfois pétrifiante pour le malade et sa famille, la mauvaise nouvelle, brutale et désespérante, produit une souffrance toujours singulière et complexe. Elle est à chaque fois incomparable pour qui voudrait l’apprivoiser. Dans certaines cultures, la maladie et la mort sont porteuses de sens et de particularismes qu’il convient de cerner et d’articuler avec la prise en charge médicale. S’en exonérer expose à l’incompréhension mutuelle et amplifie l’accablement du patient et de son groupe d’appartenance. Le dialogue initial avec une personne cérébro-lésée et sa famille après l’accident causal doit être une démarche d’équipe pour qui le temps ensuite fait office de guide. C’est la collégialité de la prise en charge qui permet d’ajuster la qualité des informations distillées au malade et à sa famille. L’abord de la famille en cas de mort encéphalique d’un proche défie les règles et les représentations habituelles de l’annonce d’un décès. Une mort sans signes apparents fait parfois douter la famille. Climat de confiance, pédagogie et communication aident à surmonter ce paradoxe. Dans le Plan cancer1, le dispositif d’annonce inaugure des intentions vertueuses. Des directives et des moyens sont donnés par les pouvoirs publics. Les professionnels déploient leurs savoirs et affichent une volonté de bien faire. La contribution infirmière est inventive et ambitieuse et les résultats mériteraient d’être vraiment évalués. Enfin, se former à l’annonce de la mauvaise nouvelle est une nécessité. Si certains soignants possèdent des qualités naturelles pour approcher les familles dans les situations de crise, un apprentissage de cette responsabilité paraît utile au plus grand nombre. L’Agence de la biomédecine donne l’exemple dans le cadre de ses missions2. |
Note de contenu : |
Un acte d’humanité, de vérité et de courage
page 33 Daniel Maroudy Annoncer une mauvaise nouvelle, ou l’art de dire pages 34-36 Élisabeth Lepresle L’annonce du handicap chez une personne cérébro-lésée pages 37-39 Annabelle Arnould, Katell Autret, Angélique Belmont, Marie Faucheur, Josette Jensen, Nolwenn Souhal L’annonce de la mort d’un enfant à ses parents pages 40-42 Jean-Michel Coq Annonce diagnostique et travail de deuil, aspects transculturels pages 43-45 Taïeb Ferradji démarche soignante - L’annonce de l’état de mort encéphalique pages 46-49 Daniel Maroudy Un mot, mais pas encore une réalité page 50 Valérie Vicenty Une expérience infirmière en consultation d’annonce page 51 Christine Thorant, Francisco Arbonés-Hérédia La communication en situation de diagnostic d’annonce difficile pages 52-54 Richard Fernez Se former à l’annonce de la mauvaise nouvelle page 55 Catherine Faessel |