Titre : | Existe-t-il une différence de mortalité/morbidité périnatale entre des jumeaux et des singletons de même âge gestationnel? : Résultats d’une étude cas-témoins (2010) |
Auteurs : | Nathalie Petit, Auteur ; Hendrik Cammu, Auteur ; Guy Martens, Auteur ; Emile Papiernik, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Gunaïkeia (1, février 2010) |
Article en page(s) : | p. 24-30 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Épidémiologie ; Foetus ; Grossesse ; Jumeaux ; Morbidité ; Mortalité ; Statistiques |
Résumé : |
Entre 1999 et 2006, 7.711 paires de jumeaux (cas) ont été comparés à 7.711 singletons (témoins) en termes de mortalités foetale et néonatale précoce, de morbidité et de soins obstétriques. Les mères des cas et des témoins avaient le même âge, la même parité, étaient au même stade de grossesse et avaient été sélectionnées dans la base de données périnatales régionales du SPE. Afin de neutraliser l’effet de la chorionicité, les paires de jumeaux de sexes différents (donc clairement dichoriaux) ont ensuite fait l’objet d’une comparaison distincte. Ainsi, 2.673 paires de jumeaux (cas) ont pu être comparées à 2.673 singletons (témoins). Par rapport aux mères de singletons, celles de jumeaux ont reçu significativement plus souvent une anesthésie épidurale (76,2% contre 62,1% pour le groupe total et 77,2% contre 62,5% en comparaison avec les jumeaux dichoriaux) et ont subi plus de césariennes (59,5% et 60,2% pour le premier membre, 61,1% et 62,2% pour le deuxième membre contre 36,7% et 36% pour les témoins, respectivement pour la comparaison aux 7.711 et 2.673 cas). La mortalité foetale n’était pas statistiquement significative entre les cas et les témoins, excepté après 37 semaines, où un avantage de survie notable a été constaté pour les singletons. Lorsque la naissance avait lieu entre 28 et 32 semaines, le deuxième membre d’une paire de jumeaux montrait une mortalité néonatale précoce significativement plus basse que le singleton-témoin. Entre 32 et 37 semaines de grossesse, les deux enfants d’une paire de jumeaux présentaient une survie néonatale précoce significativement meilleure que les témoins. La morbidité néonatale totale était plus faible tant pour le premierr que pour le deuxième jumeau par comparaison avec le singleton.Lorsque les jumeaux dichoriaux seuls ont été comparés à leurs homologues singletons, aucune subdivision en termes de stade de grossesse n’a pu être effectuée et la mortalité foetale totale, la mortalité néonatale précoce et la mortalité périnatale ne différaient pas de manière statistiquement significative. La morbidité néonatale totale restait plus faible tant pour le premier que pour le deuxième jumeau par rapport au singleton. En ce qui concerne la mortalité foetale, nous ne constatons aucune différence significative entre des jumeaux et un singleton nés avant terme. Si la grossesse a été menée à terme, les singletons ont une meilleure survie que les jumeaux. Entre 32 et 37 semaines de grossesse, la mortalité néonatale précoce était plus faible chez les jumeaux que chez les singletons. Entre 28 et 32 semaines de grossesse, la mortalité néonatale précoce n’était significativement plus basse que pour le deuxième membre d’une paire de jumeaux par comparaison avec le singleton correspondant. Lors de la comparaison des jumeaux dichoriaux et des singletons du même âge, aucune différence statistique significative n’apparaît toutefois en termes de mortalités foetale totale, néonatale précoce ou périnatale. |