Titre : | L’organisation cognitive de la vision. Intérêt de sa prise en compte pour la conduite automobile (2011) |
Auteurs : | Henry Hamard, Auteur ; C. Corbe, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue De Gériatrie (6, juin 2011) |
Article en page(s) : | p. 347-356 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Amblyopie ; Cerveau ; Conduite automobile ; Plasticité neuronale ; Sujet âgé ; Vision oculaire |
Résumé : |
Il ne faut pas confondre les troubles cognitifs à proprement parler et les composantes cognitives de la vision. En effet on a l’habitude de quantifier l’acuité visuelle, le champ visuel, etc. sans tenir compte de la plasticité fonctionnelle neurocérébrale.
La structuration de la forme par le cerveau se réfère à l’orientation et à l’analyse des surfaces par leur contraste relatif. La capacité rétinienne fonctionnelle peut amener spontanément à l’utilisation de plusieurs zones de fixation, ce qui permet de comprendre les phénomènes de complétion des scotomes. Le remodelage des cartes corticales en l’absence de vision se fait au bénéfice des modalités auditives et somesthésiques. La plasticité met en jeu également la mémoire et l’intégration multisensorielle qui est évolutive. Cette prise en compte neuro-sensorielle va conditionner la quantification réelle du déficit visuel non pas en termes d’incapacité mais de capacité restante utilisable. Ceci est indépendant de l’âge, et bien que concernant dans 90% des sujets de plus de 60 ans (et non de plus de 70 comme le fixe une certaine tradition), elle concerne tous les déficients visuels quelle que soit l’étiologie de leurs troubles et leur âge. |