Résumé :
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Cet article se base sur une recherche dont l'objet porte sur la construction sociale du proxénétisme. Dans une perspective simmelienne, ce type de déviance qu'est le proxénétisme a intérêt à être abordé à partir de la tension entre l'universalité de l'intolérable qu'il représente le proxénétisme et la spécificité de la tolérance à l'intolérable située à un niveau micro- ou méso-social. L'auteur développe l'idée que la logique de la pratique des acteurs "intermédiaires" tend à introduire de l'entre-deux et donc du jeu dans la mise en oeuvre de la politique criminelle. En d'autres termes, une politique criminelle, si elle appliquait la loi au sens strict, serait tout simplement insupportable. Une forme d'intolérable réside en effet dans l'absence de jeu. Les paradigmes de la cybernétique et de la transaction constituent des outils particulièrement riches pour problématiser les processus de construction de la tolérance à certains types d'intolérable, de construction de politiques locales qui sont autant d'entre-deux avec leurs caractères d'ambiguïté, de semi-aléatoire, d'imprévisibilité partielle." (Extrait)
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