Résumé :
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"L'Annuaire statistique de la Justice de 2008 dénombrait 143 455 mesures individuelles d'AEMO, dont 64 108 mesures nouvelles. En quoi les paroles de chacun des interlocuteurs - le juge des enfants, le mineur, le ou les parents, l'éducateur - sont-elles révélatrices de la façon dont chacun d'eux se représente les contradictions qui structurent leur situation sociale ? Dans quelle mesure les stratégies langagières mises en œuvre par chacun des interlocuteurs d'une mesure AEMO sont-elles à la fois révélatrices du rapport paradoxal entre l'aide et la contrainte qui structurent les mesures d'AEMO, et aussi de leur difficulté et/ou de leur potentialité en lien avec leur situation ? A quelles conditions les stratégies langagières du juge des enfants et de l'éducatrice créent-elles les conditions d'une initiation à l'autonomie pour le mineur et à la fonction éducative pour le ou les parents ? L'interprétation proposée est effectuée à partir d'une situation prototypique. L'analyse développée par François Gouraud invite, à l'aide de l'approche paradoxale construite par Y. Barel, de l'analyse sémiotique d'A. Greismas et de l'éthique interrogative d'O. Abel, à se questionner sur les conditions à créer pour favoriser le processus d'humanisation." (Extrait)
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