Résumé :
|
Les papy-boomers, actuellement principaux aidants informels de leurs parents, devraient à leur tour passer dans la catégorie des personnes à aider alors que la relève d'aidants informels n'est plus assurée. Il apparaît urgent de ménager le réservoir d'aidants informels encore disponible d'un côté, tout en rationalisant les coûts de l'aide formelle, de l'autre. Ces dernières années, la recherche s'intéresse de plus en plus aux compétences des aidants, alors que les institutions gouvernementales se rejoignent pour préconiser l'amélioration de la coordination entre aidants. Or, il s'avère que le droit français a pris soin, au contraire, d'entériner des frontières entre le professionnel et le profane. Rien n'est prévu légalement pour que cette coordination ait lieu. Cet état de fait reflète la place réifiée laissée aux personnes fragiles ou en difficultés dans notre société. Pour concevoir une coordination entre aide formelle et informelle, il importe donc de faire évoluer le paradigme qui a conduit aux constructions actuelles. (Extrait de Vie sociale, n°4/2012, décembre 2012, p. 207)
|