Résumé :
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La peur est-elle toujours mauvaise conseillère ? La peur invite-t-elle nécessairement à la traque des boucs émissaires, à l'exclusion, à la recherche de l'ordre et de la sécurité, à l'exaltation des velléités identitaires, à la volonté de restauration d'un passé mythifié ? La peur ne peut-elle pas déclencher de saines prises de conscience ? La peur ne peut-elle être l'amorce d'un salutaire exercice de réflexivité collective ? La peur peut s'avérer autre chose qu'un marchepied vers la régression. La peur peut, sous certaines conditions, être un vecteur de politisation et de réflexivité démocratique particulièrement efficace. Parmi d'autres questions, les inquiétudes liées aux changements climatiques nous informent des potentialités et difficultés de la transposition politique d'un "catastrophisme éclairé"." (Denis, 2014, p. 74)
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