Résumé :
|
Le pays a tous les atouts pour produire du riz de qualité, en quantité suffisante. Mais l'attrait des importations bon marché ne l'incite pas vraiment à réaliser les investissements indispensables pour y parvenir. Les Sénégalais ont un problème. Ils produisent le quart de leur consommation de riz et importent le reste. Or ils en mangent environ 85 kg par an et par personne, ce qui de ce point de vue les apparente plus à des Asiatiques qu'à des Africains. Une habitude alimentaire héritée du passé colonial. L'administration de l'Afrique occidentale française (AOF) a poussé le pays à cultiver l'arachide pour les besoins de la métropole et fait venir massivement du riz d'Indochine pour nourrir les travailleurs. Plus précisément de la brisure, c'est-à-dire le grain cassé lors de l'opération du décorticage, moins cher que le riz entier. Le colon est parti mais la brisure est restée. (Extrait d'Alternatives internationales, HS 15, p.12)
|