Résumé :
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"L'évolution des manières de penser le handicap ou autres déficiences renouvelle la relation avec les personnes vulnérables. Cela entraîne toute une réflexion éthique qui se situe en lien avec le droit des personnes et pense les finalités de l'intervention. Le droit rappelle qu'une personne handicapée est d'abord une personne, ayant les mêmes droits que toute autre personne : aller à l'école, travailler, se déplacer librement... mais aussi des droits spécifiques. Cela a engendré une évolution dans la façon dont les sociétés perçoivent les personnes ayant des incapacités : objets de protection, elles sont devenues sujets de droits humains. L'éthique de la vulnérabilité invite à penser le sujet à la lumière d'une triple expérience de l'altérité : l'altérité du corps propre, l'altérité liée à l'autre, la déréliction qui nécessite de veiller à assurer des relations sociales. L'éthique de l'accompagnement demande de s'appuyer sur la valorisation des personnes à partir de leur mode d'être, de promouvoir leurs capabilités. La responsabilité éthique comprend plusieurs facettes : la responsabilité-liberté de la personne, la responsabilité-participation, la responsabilité-protection, la responsabilité-prévention, etc. Cela nécessite la coordination des acteurs et le partage d'informations, ce qui pose la question du respect de la vie privée de ces personnes." (Bouquet, 2014, p. 177-178
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