Résumé :
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"Comme tout travail, le travail syndical est confronté à la question de sa valeur. Les syndicalistes rencontrent un refus de leur activité syndicale par les employeurs, se traduisant par une répression et une discrimination constantes, expression d'une dévalorisation de leur activité. Pour mettre en valeur leur activité, les syndicalistes usent de plusieurs registres d'affirmation. Le principe d'égalité se heurte au caractère fondamentalement inégal du jugement sur le travail. Les syndicalistes mettent en avant l'exigence d'un traitement identique à leurs collègues, relevant plus de l'équité que de l'égalité. Pour permettre une véritable prise en compte du travail syndical, les syndicalistes mettent aujourd'hui en avant la reconnaissance de leur activité. Ce registre, repris dans la loi de 2008, ouvre un débat sur la nature de cette activité syndicale au sein de l'entreprise, valorisée comme contribution à la bonne marche de l'entreprise ou bien source d'expériences syndicales à valider." (Barnier & Clerc, 2014, p. 176)
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