Résumé :
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"Trop de mensonges tuent du mensonge. Le mensonge rare du Général de Gaulle : "Vive l'Algérie Française" de son discours de juin 1958 à Mostaganem gardait toute son efficacité parce que ceux qui vivaient en Algérie et les forces conservatrices de Métropole pouvaient y croire et donc baisser la garde. Mais quand les leaders politiques d'aujourd'hui multiplient quotidiennement ces mensonges à l'emporte pièce : "Nous n'augmenterons plus les impôts" ou "J'abrogerai la loi sur le mariage pour tous", plus personne ne croît à la parole publique. Le mensonge fait normalement partie de la panoplie politique, mais c'est à consommer avec modération : les citoyens ne sont pas tombés de la dernière pluie et ne sont pas dupes des promesses intenables mais quand on multiplie celles-ci au-delà du raisonnable, c'est la crédibilité même du système démocratique qui se trouve atteinte. Le drame aujourd'hui, c'est que nous n'avons même plus confiance dans l'efficacité du mensonge public : c'est de la défiance au carré." (Sérieyx, 2015, p. 78)
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