Résumé :
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La maladie alcoolique du foie est la première cause d'hépatopathie chronique et est responsable d'une morbi-mortalité élevée. Les atteintes hépatiques consécutives à la consommation chronique d'alcool regroupent un large éventail de lésions incluant la stéatose, l'hépatite alcoolique, la fibrose et son stade ultime la cirrhose, et le carcinome hépatocellulaire. La stéatose est une accumulation de triglycérides dans les hépatocytes. L'hépatite alcoolique associe à la stéatose des lésions hépatocytaires et une réaction inflammatoire. Les épisodes d'hépatite répétés conduisent à l'activation des mécanismes de fibrogenèse et à la constitution d'une cirrhose. L'hépatite alcoolique sévère représente une forme clinique particulière, caractérisée par une réaction inflammatoire intense et prolongée à l'origine d'une insuffisance hépatique et d'une mortalité spontanée élevée à court terme. Le traitement de l'hépatite alcoolique repose dans tous les cas sur l'abstinence et dans sa forme sévère sur la corticothérapie. Toutefois, en dépit d'un gain de survie à court terme, l'efficacité du traitement reste insuffisante. Le développement de nouvelles approches thérapeutiques reste par conséquent un enjeu majeur. Les processus responsables des atteintes hépatiques induites par l'alcool sont complexes et ne sont pas complètement élucidées. (Extrait des Cahiers pédagogiques, N°2-2015, p.94)
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