Titre : | Prothèses totales de hanche en Belgique : analyse de suivi (2009) |
Auteurs : | Katte Ackaert, Auteur ; Xavier De Bethune, Auteur ; Raf Mertens, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | MC-Informations (236, juin 2009) |
Article en page(s) : | p. 24-32 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Arthrose ; Belgique ; Dépenses de santé ; Fractures osseuses ; Hanche ; Prothèses et implants |
Résumé : |
Cet article est la première partie d’un texte en deux volets. Son objectif est d’analyser le nombre de prothèses de hanche en Belgique et de calculer le coût d’une opération de la hanche. Le deuxième volet, qui paraîtra dans notre édition de septembre, abordera les chiffres de révision. Les deux articles peuvent être considérés comme une étude de suivi de l’étude MC de l’an 2000. En 2007, près de 21.500 personnes ont subi en Belgique une arthroplastie de la hanche et 2.000 autres ont été amenées à réviser leur prothèse. Dans plus de 80 % des cas, la hanche a été remplacée par une prothèse totale. Les autres interventions étaient des prothèses consécutives à une fracture, le plus souvent du col du fémur. Les principales indications pour l’implantation d’une prothèse totale de hanche sont la douleur et une mobilité et une qualité de vie réduites, imputables essentiellement à l’arthrose, à l’arthrite et à la nécrose avasculaire. Une intervention planifiée est essentiellement réalisée auprès des personnes entre 60 et 80 ans, pour un âge moyen de 67 ans. L’âge moyen lors de fractures est de 10 années plus élevé que lors des interventions planifiées. Pour ces deux indications, il y a une grande majorité de patients féminins: deux tiers de la population examinée sont des femmes. Le nombre d’interventions planifiées a cru ces 10 dernières années de manière spectaculaire, avec une croissance annuelle moyenne de 3,5 %. Cette croissance est notamment imputable à l’extension de l’indication et non pas au vieillissement de la population, puisque la principale croissance découle de la population plus jeune. Cette tendance est globalement valable sur le plan international. Le nombre d’interventions pour fractures ne suit pas cette tendance et est même resté stable ces 5 dernières années. Les frais hospitaliers totaux sur base annuelle pour les patients avec prothèse de la hanche sont estimés à environ 250 millions d’euros, dont 200 millions à charge de l’assurance maladie invalidité (AMI), soit 1,07 % du budget AMI total en 2007. Les frais totaux moyens (AMI + patient) pour une intervention planifiée s’élèvent à 9.115 euros par admission. En cas de fracture ou de révision, les frais par admission sont un peu plus élevés, soit 12.775 euros et 14.266 euros, respectivement. Un cinquième de ces frais sont à charge du patient lors d’une intervention planifiée, contre seulement 8 % pour une fracture. Les postes de dépenses principaux pour l’AMI sont la journée d’entretien, l’implant et les honoraires des médecins. Pour le patient, l’implant représente l’essentiel de ce qui sort de son portefeuille. Il y a toutefois une grande variation du coût en fonction des hôpitaux. Même entre patients d’un même hôpital, les frais peuvent très fortement varier. Ces différences, dues à une différence de manipulations médicales, se retrouvent également entre les différents postes de dépenses. |