Titre : | Prothèses totales de hanche en Belgique : analyse de suivi : Partie 2. Variation des types de prothèses et durée de survie (2009) |
Auteurs : | Katte Ackaert, Auteur ; Xavier De Bethune, Auteur ; Raf Mertens, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | MC-Informations (238, décembre 2009) |
Article en page(s) : | p. 3-18 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Arthrose ; Belgique ; Hanche ; Prothèses et implants |
Résumé : |
Publié dans l’édition de juin, le premier volet de ce chapitre traitait du nombre de prothèses en Belgique, de la durée des séjours hospitaliers et des coûts. Cette deuxième partie vise à analyser le risque de révision en cas de prothèse totale unilatérale et élective. Ces deux parties peuvent être considérées comme une suite de l’étude MC publiée en l’an 2000. Le marché belge se caractérise par la profonde diversité des différents composants des prothèses de hanche. Pour preuve, non moins de 1.092 combinaisons différentes de tiges, de têtes et de parties extérieures de la cupule ont été utilisées en 2008. Ceci pose des questions évidentes en termes d’assurance de qualité. Dans l’étude MC menée en 2000, la prothèse monobloc inox bénéficiait des taux de révision les plus favorables. Au cours des dix dernières années, cette prothèse a presque complètement disparu du marché au profit de son homologue sans ciment, qui possède aujourd’hui une part de marché supérieure à 60 %. Le registre national suédois des prothèses de hanche révèle que la durée de survie des prothèses de hanches cimentées est supérieure à celle des prothèses sans ciment. L’analyse de nos données mène à la même conclusion. La probabilité de révision des prothèses actuelles non cimentées est 50 % plus élevée que celle des prothèses actuelles cimentées. Les prothèses hybrides à tige cimentée donnent un résultat presque aussi bon que les prothèses cimentées. Les prothèses de resurfaçage atteignent des résultats légèrement plus faibles, mais ne s’écartent pas de manière significative des prothèses cimentées. Les moins bons résultats sont obtenus par la prothèse hybride à cupule cimentée. Si l’on compare le coût des différents types d’implants, on observe que la meilleure prothèse est également la plus économique pour l’assurance maladie-invalidité (AMI) et pour le patient. La prothèse sans ciment est la plus onéreuse pour l’Assurance Maladie-Invalidité (AMI). Pour le patient, la prothèse de resurfaçage est la plus coûteuse. Elle lui coûte six fois plus cher qu’une prothèse cimentée. La durée de survie d’une prothèse de hanche n’est pas exclusivement tributaire du type de prothèse retenu. En effet, d’autres variables exercent également une influence sur la durée de survie, comme l’âge et le sexe du patient. Plus un patient est opéré jeune, plus il a de risques de révision. Les hommes présentent un risque de révision semblable à celui des femmes. La prothèse de resurfaçage constitue une exception à cette règle. En effet, cette prothèse présente une chance de révision nettement plus élevée chez les femmes. En outre, le nombre d’interventions par an par médecin joue également un rôle . Moins un médecin effectue d’interventions par an, plus le risque de révision est élevé. À âge, sexe et type de prothèse égaux, un patient court un risque de révision plus élevé de 54 % si le médecin effectue maximum cinq interventions par an, par rapport à un médecin qui procède à plus de vingt interventions par an. L’hôpital joue également un rôle à cet égard. Un patient d’un hôpital présentant le degré de révision le plus élevé, est 28 fois plus exposé à une révision éventuelle qu’un patient issu de l’hôpital présentant le degré le plus faible. Cette différence entre les hôpitaux n’a pas changé au cours des dix dernières années. La MC veut que le groupe professionnel des orthopédistes se mette au travail sur ces données, pour permettre aux équipes à la performance la plus faible d’atteindre des résultats satisfaisants. |