Résumé :
|
"Les sorties précoces en post-partum encore appelées retour précoce à domicile après accouchement (RPDA) sont un sujet d’actualité. Déjà très utilisée dans de nombreux pays européens, cette pratique est depuis une dizaine d’année promue par les pouvoirs publics, réclamée par des représentants des sages-femmes, souhaitée par certaines patientes, mais aussi décriée par l’académie de médecine. Bien organisés et obligatoirement accompagnés, les RPDA pourraient aider les maternités ayant des problèmes de gestion de lits et augmenter la satisfaction des patientes. La procédure pourrait même être le moteur d’une mise en place efficace d’un réseau de proximité ville/hôpital qui aura bien d’autres retombées positives. Mais cette procédure n’est pas sans danger potentiel : baisse de la qualité et de la sécurité des soins, risque financier pour le service, et surtout maltraitance du personnel hospitalier par augmentation inappropriée de la charge de travail et glissement de tâches. L’objectif principal de cet article est de détailler les avantages et les contraintes des RPDA pour un service de gynécologie obstétrique et de proposer des bases d’organisation si la procédure est mise en place. Une méthodologie participative est indispensable pour cette procédure, en raison du nombre important d’intervenants impliqués dans une sortie d’hospitalisation (médicaux, paramédicaux, administratifs) et des risques liés à un cahier des charges mal accepté et/ou compris."
|