Titre : | Hypovitaminose D pendant la grossesse : prévalence et facteurs de risque. Étude prospective observationnelle au CHRU de Montpellier (2015) |
Auteurs : | P. Fugain, Auteur ; A. Jacquot, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue Sage-Femme (3, juin 2015) |
Article en page(s) : | p. 85-93 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Avitaminoses ; Carence en vitamine D ; Compléments alimentaires ; Enquêtes et questionnaires ; Études prospectives ; Grossesse |
Résumé : |
Introduction
La vitamine D est une véritable pro hormone ayant un intérêt capital pour notre santé. Elle est impliquée dans de nombreux métabolismes, au-delà de son action osseuse. De nombreuses études récentes ont montré qu’il existe une carence « pandémique » en vitamine D et notamment chez les femmes enceintes pouvant entraîner des conséquences non négligeables autant pour la mère que pour sa descendance (ostéomalacie, hypocalcémie néonatale…). Cependant, dans notre région languedocienne à fort ensoleillement, la supplémentation de 100 000 UI de vitamine D recommandée par le CNGOF est actuellement peu suivie. Les objectifs de notre étude étaient principalement d’identifier les facteurs de risque et la prévalence d’une carence maternelle en vitamine D. Méthodes Les patientes ont été incluses au 5e mois de grossesse en service de consultation du CHU de Montpellier. Un questionnaire portant sur les données sociodémographiques et cliniques, les habitudes alimentaires, l’exposition solaire et le rythme de vie a été établi. Puis, un dosage de 25(OH) D2+D3 a été effectué au 6e mois de grossesse afin d’évaluer le statut vitaminique D des patientes. Une analyse univariée, puis un modèle multivarié, ont été effectués pour identifier des facteurs significativement associés à une carence en vitamine D. Résultats Deux cent six patientes ont été incluses et 173 dosages de vitamine D reçus. L’âge moyen des parturientes était de 29 ans. Cinquante-trois pour cent étaient des primipares, 60 % des participantes avaient un phototype clair, 25 % portaient des vêtements couvrants et 32 % ne s’exposaient jamais au soleil. Nous avons retrouvé 78 % d’hypovitaminose D qui se définit par un taux de 25(OH)D<30ng/mL) dont 30 % en insuffisance (20–30ng/mL), 24 % en carence modérée (12 à <20ng/mL et 24 % en carence sévère [taux<12ng/mL]). Après l’analyse multivariée, trois facteurs significativement associés à une carence en vitamine D ont été retenus : la gestité>2, le phototype foncé et le port de vêtements couvrants. Conclusion La forte prévalence de l’hypovitaminose D dans la population de notre étude justifie une supplémentation pendant la grossesse, y compris dans notre région à fort ensoleillement. Par ailleurs, nous avons mis en évidence un groupe de patientes sévèrement carencées en vitamine D (taux<12ng/mL) alors nous pouvons penser que pour ces patientes une seule ampoule de vitamine D ne serait pas suffisante pour atteindre le taux optimal recommandé de 30ng/mL. Il faudrait alors optimiser notre questionnaire afin de cibler cette population de patientes à haut risque de carence pour leur proposer une supplémentation plus adaptée. |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Périodiques | Périodique | REV.SAG 15-3 | Empruntable | Disponible |