Résumé :
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Depuis 20 ans,l'obésité n'est plus seulement vue comme une simple modification du bilan d'énergie même si les changements des modes de vie sont importants. Derrière l'index de masse corporelle se cachent des phénotypes, des trajectoires cliniques et des mécanismes physiopathologiques différents. Le rôle causal du microbiote intestinal a été mis en avant par les études de transferts de selles chez le rongeur. Ces études ont aussi souligné l'importance de l'interaction alimentation-microbiote, et les produits issus de ces interactions dans la capacité à influencer les phénotypes métaboliques et inflammatoires de l'hôte. dans l'obésité humaine, les méthodes de séquençages ont permis d'identifier des modifications dans la diversité et dans l'équilibre des rands groupes bactériens. Le concept de dysbiose intestinale est évoqué. Elle est associée à des phénotypes cliniques plus sévères. La modélisation du microbiote, en tant qu'écosystème entier, et de ses interactions avec l'alimentation représente un premier pas prometteur vers une nouvelle piste thérapeutique: la nutrition individualisée. (Extrait des CND, suppl. 6/2015, p.22)
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