Résumé :
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Parce qu'il est lié à sa matérialité biologique, l'être humain est, par sa chair, exposé à la fragilité : maladies, accidents peuvent ainsi entraîner la mort ou le handicap, tandis que le vieillissement vient imposer ses stigmates et ses renoncements. Ces constats peuvent conduire à refuser les limites qualitatives et quantitatives de l'homme pour tenter de les transgresser, de les dépasser afin que l'humanité accède à un nouvel âge de son histoire, celui du post-humain, du transhumain, celui d'un homme libéré des insupportables contraintes de la maladie et de la mort. Tel est le projet du transhumanisme, porté par les "NBIC : nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives". Il attend d'elles qu'elles ouvrent à l'immortalité biologique d'êtres humains capables de réparer indéfiniment les défaillances de leur corps. Il attend aussi d'elles d'augmenter la puissance d'êtres humains connectés à des machines qui accueilleront le contenu de leur cerveau et qui, outre la manipulation de robots humanoïdes, pourront être, par le haut débit du Web et instantanément, d'un bout à l'autre du monde. Mais est-il posssible et souhaitable de croire que l'être humain puisse ainsi échapper à sa finitude ? [résumé de l'auteur]
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