Résumé :
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Escarres et dénutrition sont souvent associées, surtout chez les malades âgés polypathologiques et dépendants. La dénutrition représente un facteur de risque d’apparition des escarres et de nombreux nutriments sont indispensables au processus de cicatrisation. Les études interventionnelles concernant l’effet de la prise en charge nutritionnelle sur la survenue des escarres et sur la qualité de la cicatrisation sont rares et de méthodologie parfois discutable. Pour autant, il semble bien que la prise en charge nutritionnelle limite le risque d’apparition des escarres chez les patients à risque (malades âgés hospitalisés pour un épisode médical aigu, ou fracture de l’extrémité supérieure du fémur par exemple). Par ailleurs, des apports énergétiques d’au moins 30-35 kcal/kg/jour, voire 40 kcal/kg/jour, et des apports protéiques de 1,2-1,5 g/kg/jour sont associés à une accélération de la cicatrisation. L’alpha-cétoglutarate d’ornithine, précurseur de l’arginine et de la glutamine, pourrait avoir un effet positif, mais les résultats des études sont encore insuffisants pour établir des recommandations. Il est difficile d’évaluer l’effet des supplémentations à dose physiologique ou supraphysiologique des micronutriments. Enfin, les compléments nutritionnels oraux formulés pour la cicatrisation des escarres montrent des résultats encourageants.
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