Résumé :
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Le prélèvement d'organes après un arrêt cardiaque contrôlé concerne des malades pour qui fut prise la décision d'arrêter leur traitement, parce que tel est leur volonté, ou, si l'expression de leur volonté n'est plus possible, parce que le maintien artificiel de leur vie est moralement déraisonnable. En dépit du caractère bienveillant de ce type de prélèvement, un certain nombre de questions relatives aux conditions de fin de vie du donneur se posent. L'objectif de cet article n'est pas de discuter des positions traditionnelles en présence, mais de présenter trois enjeux essentiels concernant le Maastricht 3 : (1) un enjeu phénoménologique qui concerne le rapport au corps mourant d'autrui, ainsi qu'à sa mort, (2) un enjeu d'éthique appliquée afin de savoir s'il est souhaitable de traiter une personne après une décision d'arrêt des traitements dans les conditions d'un prélèvement d'organes et enfin (3) un enjeu démocratique qui concerne directement le dialogue éthique.
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