Résumé :
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"La présente contribution vise à comprendre ce qui se joue au niveau des commissions de probation, à travers leurs pratiques dans le cadre de l'exécution des peines de travail et des peines subsidiaires, d'amende ou d'emprisonnement, qui y sont attachées. Il s'agit plus particulièrement de tenter de mieux percevoir le rôle qu'elles assurent, de même que les relations qu'elles entretiennent avec d'autres acteurs de la pénalité qui agissent en amont, de façon concomitante ou en aval de leurs interventions. Nous verrons ainsi combien l'exécution des peines illustre pertinemment la fragmentation de l'action pénale qui, du point de vue organisationnel, se caractérise de façon ambivalente tant par une très forte interdépendance séquentielle entre ses différents acteurs que par une indépendance de chacun d'entre eux considéré individuellement et dont il résulte des problèmes de coordination qui ne sont, eux, perçus que collectivement". Dans cette perspective, nous soulignerons combien cette action pénale s'opère par saisie : c'est l'assistant de justice qui saisit la commission de probation en cas d'inexécution de la peine de travail, c'est la commission de probation qui renvoie le dossier au parquet pour exécution de la peine subsidiaire, c'est le parquet qui saisit les administrations pour l'exécution (totale ou partielle) de cette peine subsidiaire." (Jonckheere, 2016, p. 1304)
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