Résumé :
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L'émergence des entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre étendu depuis le début des années 1990 a favorisé la consommation d'antibiotiques à très large spectre comme les carbapénèmes. Malheureusement, leur utilisation semble de plus en plus compromise avec l'émergence de bactéries devenues résistantes aux carbapénèmes, notamment par production de carbapénémases. Les entérobactéries productrices de carbapénémase sont essentiellement retrouvées en portage digestif, mais le nombre d'infections induites par ces germes extrêmement résistants en France et dans le monde ne cesse d'augmenter. Ainsi, pour traiter les patients infectés par ces entérobactéries productrices de carbapénémase, on assiste à un regain d'intérêt pour des anciennes molécules comme la témocilline, la tigécycline, ou encore les polymyxines. Les aminosides, lorsqu'ils sont sensibles, font également partie des options thérapeutiques. Cependant, en plus d'un risque de toxicité souvent non négligeable chez l'homme, nous observons également l'émergence de la résistance à ces antibitiotiques de dernier recours qui constituaient le dernier rempart contre la panrésistance.
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