Titre : | Le couple dans la maladie à risque létal et la fin de vie (2017) |
Auteurs : | Nadine Proia-Lelouey |
Type de document : | Article : site web ou document numérique |
Dans : | Jusqu'à la mort accompagner la vie (129, juin 2017) |
Article en page(s) : | p. 17-28 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Conjoints ; Malades en phase terminale ; Mariage ; Mort |
Tags : | Difficulté d'un couple |
Résumé : |
Dans le sacrement du mariage, le troisième engagement est de se prendre comme époux/se « pour le meilleur et pour le pire », dans la richesse et la pauvreté, « dans la maladie et l’adversité »… Engagement bien lourd pour les couples actuels (hétérosexuels ou homosexuels, jeunes ou vieux, primo-couples ou couples recomposés) pris dans le reflet d’une société contemporaine toujours plus portée au plaisir immédiat et au recentrement narcissique.
Qu’en est-il alors quand l’adversité s’annonce sous la forme d’une maladie à risque létal, qui vient faire effraction pour la personne atteinte mais aussi pour son conjoint ou sa conjointe ? Comment le couple peut-il résister aux angoisses massives qui ne manqueront pas de submerger les deux partenaires ? La littérature francophone en psychologie de la santé comme en psychanalyse est, à l’encontre de la littérature anglo-saxonne, peu prolixe sur cette question spécifique du couple face à la maladie à risque létal. La grande majorité des études traite de façon indifférenciée de l’entourage, sans tenir compte des dimensions particulières du lien conjugal au regard des autres liens. Si le couple est effectivement mis en avant lorsqu’il s’agit de cancers touchant la sphère sexuelle, les études portent alors quasi exclusivement sur la sexualité du couple, sans interrogation sur sa dynamique générale. Le conjoint est en revanche très présent dans la littérature sur la maladie d’Alzheimer. La maladie chronique au long cours serait-elle ainsi une affaire de couple, alors que la maladie qui ouvre sur un risque létal serait une affaire de famille ? S’agit-il d’une réalité ou l’effet des représentations des soignants et des chercheurs ? La question est d’autant plus intéressante que la maladie cancéreuse tend à devenir elle aussi une maladie chronique. Pourquoi alors cet effacement du lien conjugal ? Pourquoi cette indifférenciation ? Cette question est liminaire à notre propos mais mériterait toute l’attention des sociologues. La question du couple face à la maladie grave s’inscrit dans une triple dynamique : celle du couple avant la maladie, celle de l’effraction de la maladie et des traitements, celle enfin, quand la mort du malade approche, de la perte annoncée et du deuil. |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Périodiques | Périodique | JAL 17-129 | Empruntable | Disponible |