Résumé :
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"Je voudrais montrer ici combien les représentations de la langue - celle que l'on "doit" apprendre, celle qu'il "faut" enseigner - constituent un élément fondamental à travailler avec les apprenants, parce que tout l'apprentissage en est affecté. Les recherches que j'ai menées avec des adultes qui n'avaient jamais été scolarisés et avec d'autres, les "échoués de l'école", m'ont révélé à quel point cette notion de "bonne langue", que nous partageons tous peu ou prou, constituait un obstacle à l'apprentissage de l'écrit, en particulier pour la grande majorité des apprenants, et plus largement pour toute une catégories sociale d'individus. J'ai aussi pu constater, dans ma longue expérience de formatrice, qu'en faisant changer ces représentations, on faisait évoluer l'image de soi de l'apprenant et son rapport au savoir." (Torunczyk, 2017, p. 62)
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