Résumé :
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"En dépit des « œuvres sociales » développées dès le XIXe siècle par des entrepreneurs, taxés plus tard de « paternalisme », il fut longtemps considéré en France que le rôle des entreprises consistait quasi uniquement à faire des profits au bénéfice essentiel de leurs actionnaires, que tout ce qui relevait de l’intérêt collectif était du ressort presque exclusif de l’État. Mais cette répartition des rôles est peut-être en train de voler en éclats sous l’effet d’une multitude de facteurs. D’un côté, l’entreprise ne peut en effet plus ignorer les aspirations de son personnel à œuvrer au profit de finalités ayant un sens, ni les préoccupations de ses clients concernant les aspects éthiques, ni le fait qu’elle-même puise dans le bien commun (les ressources naturelles) et que ses activités peuvent être destructrices d’un écosystème dont la fragilité devient évidente… D’un autre côté, l’État, dont les ressources sont limitées, ne peut pas tout et n’a peut-être pas vocation à être le seul à prétendre incarner le bien commun. Ces observations nous amènent à lancer, sous la conduite de Marthe de La Taille-Rivero, une série d’articles publiés dans plusieurs numéros de Futuribles sur « l’entreprise et la fabrique du bien commun »." (de La Taille-Rivero, 2018, p.27)
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