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"La présente contribution revient sur la délicate opération de requalification d'une convention qualifiée d'ouverture de crédit par les parties en un prêt à intérêts, et sur son corollaire, l'application de l'article 1907bis du Code civil à l'indemnité de remploi prévue dans la convention. Elle défend la thèse suivant laquelle la remise différée des fonds - c'est-à-dire la situation dans laquelle les fonds sont, en tout ou en partie, remis au crédité postérieurement à la naissance de la convention de crédit - est radicalement incompatible avec le caractère réel du prêt à intérêts, en sorte qu'elle fait obstacle à la requalification. Dans cette optique, elle examine, un à un, les différents arguments que la doctrine a développés pour tenter d'autoriser malgré tout la requalification, et démontre qu'ils ne résistent pas à l'analyse." (Extrait du Journal des tribunaux n°6758)