Résumé :
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La radiothérapie hypofractionnée, une technique qui consiste à réduire le nombre standard de fractions d’irradiation et à augmenter la dose par fraction, a prouvé sa valeur dans de nombreuses études cliniques. Elle est particulièrement efficace dans le cadre des métastases osseuses, pour lesquelles une fraction unique de 8Gy donne le même résultat, à pratiquement tous les égards, qu’une série d’irradiations, par exemple de 10x 3Gy. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il a également été démontré que l’hypofractionnement peut constituer une alternative à part entière à la radiothérapie conventionnelle dans les cancers du sein et de la prostate. Ses avantages sont évidents: raccourcissement de la durée de la radiothérapie, réduction des contraintes liées aux longs déplacements, baisse du taux d’occupation de l’équipement et diminution des coûts. Il est regrettable que les États-Unis et l’Asie, contrairement au Canada, au Royaume-Uni et à certains pays du continent européen, restent peu enclins à l’utilisation de l’hypofractionnement. Cette réticence s’explique par la crainte d’effets secondaires plus sévères et de réclamations (reposant sur des suppositions erronées), et par le système de remboursement par fraction d’irradiation des assureurs-maladie (effet incitatif pervers).
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