Titre : | La personne de confiance et le représentant (2019) |
Auteurs : | Sigrid Vancorenland ; Hervé Avalosse ; Karen Mullie ; Anaïs Verleyen ; Patrick Verhaegen ; Bertout Hellemans |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | MC-Informations (276, juin 2019) |
Article en page(s) : | p. 29-39 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Accompagnement du patient ; Belgique ; Comportement de choix ; Confiance ; Consentement d'un tiers ; Consentement libre et éclairé ; Déclaration obligatoire ; Défense du patient ; Droits des patients ; Éthique ; Prise de décision ; Relations entre professionnels de santé et patients ; Relations famille-professionnel de santé |
Résumé : |
La Mutualité chrétienne (MC) accorde une grande importance aux droits du patient. Chaque année, la MC, Samana1 et Altéo2 mettent un droit particulier en lumière le 18 avril, date de la Journée européenne des droits du patient. En 2019, il s’agissait du droit à une assistance par une personne de confiance pour exercer certains droits du patient et du droit à désigner un représentant qui défendra ses droits à sa place s'il n'est plus en mesure de le faire. Dans la perspective de cette journée des droits du patient, un appel a été lancé à nos membres et au personnel de la MC pour qu’ils partagent leurs expériences liées à ces deux rôles. Sur la base des récits reçus, quelques constatations et recommandations ont été formulées. Ainsi, le fait de pouvoir amener une personne de confiance à la consultation est jugé positif. À deux, on entend plus de choses et on les retient mieux. Comme la personne de confiance est souvent impliquée dans des situations de maladie chronique (grave), il est important que toutes les informations soient saisies en vue de la suite du traitement. Une personne de confiance permet aussi de comprendre correctement toutes les informations, en nuançant par la suite les éventuelles interprétations négatives du patient. Comme on est deux à poser les questions, on augmente les chances de tout comprendre correctement. Enfin, le fait de ne pas être seul apporte apaisement et soutien. Amener une personne de confiance à la consultation peut ainsi contribuer à un meilleur suivi de la maladie et une bonne application du traitement. Mieux les choses sont comprises, mieux les informations sont retenues, et au mieux se déroulent le traitement et l’évolution de la maladie. La tâche d’un représentant est lourde : prendre une décision pour le reste de la vie, voire de vie ou de mort, d’un proche est particulièrement difficile sur le plan émotionnel. Pour cette décision difficile, il est très important de se faire aider par le personnel médical. Information et communication de qualité facilitent la décision, ou la rendent en tout cas moins pénible. C’est encore plus compliqué quand le représentant ignore ce que la personne en question aurait souhaité. Il est donc essentiel de parler à l’avance avec ses proches de ses souhaits lorsque de telles décisions doivent être prises. Les prestataires de soins ont également été interrogés à propos de leurs expériences en la matière. Ils évoquent en général des expériences positives avec les personnes de confiance. Mais il y a un revers à la médaille. La présence d’une personne de confiance peut compliquer la relation entre le prestataire de soins et le patient si la personne de confiance attire trop l’attention sur elle ou si elle veut trop diriger et demande des choses impossibles. Les prestataires de soins indiquent eux-mêmes devoir rester attentifs à ce que le patient reste la personne centrale et à ne pas parler uniquement avec la personne de confiance. L’expérience avec les représentants révèle également deux facettes. D’un côté, les prestataires de soins sont confrontés à des représentants qui ont la volonté de défendre au mieux les patients qu’ils représentent. Mais de l’autre, certains représentants prennent des décisions contraires à la volonté du patient. Une première recommandation est d’informer sur le droit à se faire accompagner d’une personne de confiance, pour que les patients sachent qu’ils peuvent y faire appel et en retirer des avantages. Mais une attention spécifique doit toutefois être consacrée aux patients qui ne peuvent pas faire appel à une personne de confiance dans leur environnement proche. En lien avec le représentant, il est recommandé d’informer et de sensibiliser les gens à l’importance de discuter à l’avance avec leurs proches de leurs souhaits dans certaines situations spécifiques (comme un coma après un accident grave). Pour être certain que la personne à qui on a fait part au préalable de ses souhaits sera également la personne qui prendra ces décisions, il est préférable de désigner à l’avance un représentant et de faire enregistrer ce choix, ainsi que d’en parler avec son médecin traitant, qui le précisera dans le dossier de patient. |
En ligne : | https://www.mc.be/media/mc-informations-276-juin-2019_tcm100-60112.pdf |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Périodiques | Périodique | MC.INF 19-276 | Empruntable | Disponible |