Résumé :
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Le cancer de la plèvre, ou mésothéliome pleural malin (MPM), est une tumeur principalement causée par une exposition historique (intensive) à des fibres d’amiante. Le diagnostic peut uniquement être posé après une analyse histologique d’un échantillon obtenu par thoracoscopie. Par ailleurs, la maladie n’est diagnostiquée que tardivement, en raison d’une longue période de latence entre l’exposition à l’amiante et le développement du MPM et des symptômes aspécifiques, si bien que le MPM est généralement détecté à un stade très avancé. Les possibilités de traitement curatif sont dès lors limitées, et le taux de survie des patients fortement réduit. Une détection précoce est donc considérée comme essentielle pour améliorer la survie. Cependant, les techniques d’imagerie telles que la tomodensitométrie et les biomarqueurs sanguins ne sont pas suffisamment sensibles pour détecter les MPM à un stade précoce. Récemment, l’analyse de l’haleine ou breathomics, qui consiste à examiner les composés organiques volatils présents dans l’air expiré comme biomarqueurs, a été introduite en tant que technique de dépistage alternative non invasive. Le présent article décrit les principales observations pour la détection des maladies liées à l’amiante et du cancer de la plèvre par analyse de l’haleine.
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