Résumé :
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La consommation belge d’antibiotiques est supérieure à la moyenne européenne. La surconsommation de ces médicaments entraîne la résistance des bactéries, empêchant le traitement de certaines maladies. La ministre de la Santé publique a décidé de rendre plus cher ces médicaments pour les patients à travers une augmentation du ticket modérateur et ce, dans l’objectif de limiter les prescriptions injustifiées et la consommation d’antibiotiques. La MC a vérifié si l’objectif de cette mesure politique avait été atteint en comparant la consommation et les dépenses de ses membres en matière d’antibiotiques, avant et après l’année d’introduction de la mesure. Les résultats de l’étude montrent que l’augmentation du prix pour le patient n’a pas engendré une diminution de la consommation d’antibiotiques. La mesure entraîne bel et bien une économie pour l’assurance obligatoire soins de santé (AO), étant donné que la facture est reportée sur les patients, particulièrement les plus vulnérables, qui bénéficient de l'intervention majorée. Une hausse des prix ne peut pas être considérée comme la bonne approche. D’autres mesures structurelles s’imposent pour lutter contre la surconsommation d’antibiotiques. Une meilleure sensibilisation des médecins et des patients est nécessaire et utile, mais ne suffit pas.
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