Résumé :
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"Écrire sur l’écriture est sans doute un des exercices des plus complexes : comment parler du geste en train de se faire et de la pensée en train de se construire. Et si l’écriture était en effet le propre de l’homme, sa part d’irréductible humanité qui consiste à matérialiser une part de son âme, à vouloir laisser quelque trace de son passage et de son besoin de partager quelque chose de lui-même avec ses semblables ? Ne serait-ce pas devenu le combat actuel des travailleurs sociaux : se relier aux fondements de leurs engagements, pour redonner sens et humanité à un métier qui semble s’être égaré dans les méandres de l’injonction gestionnaire et fonctionnelle des nouvelles idéologies managériales ? Ecrire pour exercer ce devoir de mémoire intime en, raison du travail intérieur qui le précède, et se mettre en perspective, être présent au monde dans lequel ils évoluent en couchant sur le papier ce qu'ils en comprennent." (Extrait de l'article)
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