Résumé :
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Le mésothéliome pleural malin (MPM), une affection rare de la plèvre, principalement due à une exposition à l’amiante, a un pronostic défavorable : chez les patients non traités, la survie globale médiane varie entre 6 et 9 mois. Les stratégies thérapeutiques les plus utilisées pour le MPM sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie (RT). Les deux principales interventions chirurgicales en cas de MPM sont la pneumonectomie extrapleurale, lors de laquelle le poumon est enlevé en bloc avec la plèvre pariétale et médiastinale, et si nécessaire le diaphragme et le péricarde, et la pleurectomie/décortication, lors de laquelle on enlève la totalité de la plèvre, en laissant le poumon en place. La chimiothérapie consiste le plus souvent en un agent à base de platine comme du cisplatine, combiné à un antagoniste des folates comme le pemetrexed. Ces dernières années, l’immunothérapie a également fait son apparition pour le traitement du MPM. Les monothérapies ne sont pas une stratégie efficace pour le MPM. La chirurgie, la chimiothérapie, la RT et l’immunothérapie sont actuellement combinées de différentes manières. Les études portant sur les stratégies thérapeutiques trimodales ont montré que les approches les plus radicales comme une combinaison de chimiothérapie, d’EPP et de RT hémithoracique postopératoire ont une morbimortalité plus élevée qu’on ne l’avait supposé jusqu’ici, sans augmentation de l’efficacité. Ainsi, à ce jour, on ne sait toujours pas précisément quelle combinaison de traitements est la plus appropriée. Espérons que les futures études multicentriques et randomisées fourniront davantage d’informations à ce sujet.
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