Résumé :
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Introduction : L’impact sanitaire des vagues de froid et de chaleur est majeur. Néanmoins, l’impact respectif des températures extrêmes, hautes et basses, demeure controversé. Méthode : Le nombre quotidien de (1) dossiers de régulation médicale (DRM) gérés par le SAMU 93 – indicateur de la demande en soins primaires, (2) interventions des équipes SMUR – indicateur de sévérité des patients et (3) patients décédés ont été relevés. Les températures minimales et maximales quotidiennes ont été relevées de 2010 à 2018. L’analyse a porté sur les 10 journées plus chaudes et les plus froides de chaque année (2 × 70 journées), et sur les 30 journées les plus chaudes et les plus froides de la période (2 × 30 journées). Résultats : Sur 2 702 jours, 1 513 070 DRM, 89 478 interventions SMUR et 7 350 décès ont été analysés. Température médiane : 16,0[10,4-21,6]°C. Les journées les plus froides étaient associées à une augmentation significative des DRM (665[609-764] vs 538[474-619] ; p<0,001), des interventions SMUR (35[32-39] vs 33[28-38] ; p = 0,006) et des décès (3[2-5] vs 2[1-4] ; p = 0,0008) en considérant les 10 jours de températures extrêmes de chaque année ainsi qu’à une augmentation significative des DRM (615[580-698] vs 542[475-627] ; p<0,001) en considérant les 30 jours extrêmes de la période. Les journées les plus chaudes étaient associées à une diminution significative des DRM (484[443-549] vs 538[474-619] ; p <0,001), des interventions SMUR (31[25-37] vs 33[28-38] ; p = 0,006) et des décès (2[1-3] vs 2[1-4] ; p = 0,0008) en considérant les 10 jours extrêmes de chaque année et à une diminution significative des DRM (536[479-576] vs 542[475-627] ; p < 0,001) en considérant les 30 jours extrêmes de la période. Conclusion : La demande de soins primaires, le nombre de patients sévères et la mortalité augmentaient significativement avec les températures extrêmes basses.
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