Résumé :
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La demande d’aide et de soins augmente dans une société vieillissante. En effet, plus l’on vieillit, plus l’on risque de faire face à toutes sortes d’incapacités et d’affections chroniques. Il y a de ce fait plus de chance d’avoir besoin de différentes formes de soins et d’aide. C’est principalement la demande en soins chroniques qui augmente fortement. Les personnes âgées peuvent choisir où elles souhaitent recevoir ces soins, et de manière générale le choix se fait entre le domicile ou un établissement résidentiel. De nombreux facteurs jouent un rôle dans ce choix : préférence personnelle, niveau de dépendance, disponibilité d’aidants proches, ... mais également le coût. Dans une société vieillissante, l’autorité compétente se trouve également face à un choix quant à la manière dont elle va développer l’offre de soins, tout en tenant compte du coût. La MC a analysé une première fois en 2009 les dépenses des soins de santé (sur les données 2008) de ses membres de 65 ans et plus afin d’examiner l’ampleur des dépenses et de voir si celle-ci différait entre le domicile et les maisons de repos. Cette étude est remise à jour aujourd’hui, dix années plus tard, sur la base des données de 2018 et pour autant qu’il s’agit d’informations connues dans les mutualités. L’étude prête aussi bien attention aux dépenses à charge de l'assurance maladie obligatoire et des systèmes régionaux de protection sociale, qu’aux dépenses connues des mutualités à charge des seniors (tickets modérateurs et suppléments). Il s’agit d’une étude exploratoire et descriptive qui n’a pas pour ambition de dresser un tableau exhaustif du coût des soins et de l’aide aux personnes âgées. Les mutualités ne disposent pas d’une visibilité sur de nombreuses dépenses auxquelles font face les personnes âgées, en conséquence de leur dépendance (par ex. aide familiale, repas à domicile, ...). Certains résultats peuvent tout de même se révéler pertinents pour les choix des personnes âgées et pour les pouvoirs publics dans l’organisation et le financement des soins aux personnes âgées. L’étude montre ainsi que les dépenses hospitalières représentent une partie importante des frais totaux en soins de santé. Nous confirmons l’impact positif non négligeable des mesures correctives telles que le Maximum A Facturer (MAF) et l’intervention majorée sur les montants à charge du patient. En conclusion, nous constatons également que les dépenses en soins de santé, tant pour les pouvoirs publics que pour les patients, sont, pour la plupart des personnes âgées, diminuées lorsque la personne reste à domicile, mais il y a également des situations spécifiques ou ce n’est pas le cas.
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