Résumé :
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Le vieillissement s’accompagne d’une dégradation des organes, du fonctionnement cognitif et de la force musculaire, mais aussi d’un risque accru de maladies liées à l’âge, comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et la démence. L’indicateur de vieillissement le plus simple est l’âge chronologique, exprimé en années de vie. Il n’a toutefois aucune signification biologique, et des recherches scientifiques menées au cours des dernières décennies ont identifié différents processus biologiques susceptibles d’intervenir dans le vieillissement à un niveau moléculaire. En particulier, les télomères ont constitué une découverte importante dans le domaine du vieillissement biologique. Les télomères sont des régions répétitives d’ADN situées à l’extrémité des chromosomes, qui raccourcissent au fil des divisions, et donc du vieillissement, de la cellule. De ce fait, leur longueur est un indicateur de l’âge biologique et il est communément admis que plus les télomères sont courts, plus l’âge moléculaire de l’individu est avancé. Au début des années 1990, l’épidémiologiste David Barker a émis l’hypothèse que les maladies qui apparaissent chez les sujets âgés pourraient avoir leur origine au début de la vie, voire pendant la vie fœtale (1). Des facteurs génétiques, mais aussi environnementaux et liés au mode de vie joueraient un rôle important. Plus récemment, des chercheurs ont avancé l’idée que la longueur des télomères à la naissance dépendait de conditions favorables et moins favorables pendant la vie in utero.
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