Titre : | Délégation de l’évaluation et du traitement de la douleur à l’infirmier de Service mobile d’urgence et de réanimation : étude avant–après monocentrique (2018) |
Auteurs : | H. Krebs ; R. Perrin Bayard ; A. Bares ; S. Dahmani ; T. Story ; P.-G. Claret ; X. Bobbia ; Jean-Emmanuel de La Coussaye |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Annales françaises de médecine d'urgence (Vol. 8, n° 6, Novembre 2018) |
Article en page(s) : | p. 368-375 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Ambulances ; Analgésie ; Analgésiques ; Directives de santé publique ; Douleur ; Infirmières et infirmiers ; Mesure de la douleur ; Services des urgences médicales |
Résumé : |
Introduction : La prise en charge de la douleur en médecine d’urgence préhospitalière est encore insuffisante. Cette étude a pour objectif d’évaluer les effets d’une délégation de l’évaluation et du traitement de la douleur à l’infirmier diplômé d’État (IDE) en Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) sur le suivi des recommandations de la Société française de médecine d’urgence (SFMU).
Méthode : Étude rétrospective de type avant–après réalisée au Smur du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nîmes de janvier à mai 2017. Les IDE ont été formés, entre les deux phases, à un protocole de délégation de l’évaluation et du traitement de la douleur fondé sur les dernières recommandations. Résultats : Cent quatre-vingt-un patients ont été inclus dans chaque groupe, 74 (40 %) femmes (âge moyen de 60 ± 18 ans). Les groupes étaient comparables à l’exception de la proportion d’interventions traumatologiques (11 % dans le groupe « avant » vs 20 % dans le groupe « après » ; p = 0,02). Les recommandations ont été respectées pour 12 (7 %) patients dans le groupe « avant », 21 (12 %) dans le groupe « après » (p = 0,10). Le seul facteur indépendant de respect des recommandations est le type d’intervention traumatologique (odds ratio = 9,7 ; intervalle de confiance à 95 % : [2,3–53,3] ; p < 0,01). Le nombre de patients ayant bénéficié d’une administration d’antalgique était respectivement de 55 (30 %) dans le groupe « avant » et de 73 (40 %) dans le groupe « après » (p = 0,05). La réévaluation de l’intensité douloureuse en fin de prise en charge a été consignée dans 11 (6 %) cas de la phase avant vs 38 (21 %) dans la phase après (p < 0,01). Dans le sous-groupe des patients n’ayant pas bénéficié de trinitrine, les recommandations ont été respectées respectivement pendant les phases « avant » et « après » chez 7 (6 %) patients vs 17 (14 % ; p = 0,03). Conclusion : Malgré une augmentation du taux de prescription d’antalgiques et de réévaluation de la douleur, le protocole de délégation IDE n’a pas permis un meilleur respect des recommandations. L’établissement de protocoles spécifiques en fonction du type d’intervention, notamment traumatologique, pourrait être une piste de réflexion. |
Résolveur de lien : | DOI : doi.org/10.3166/afmu-2018-0075 |
En ligne : | https://afmu.revuesonline.com/articles/lvafmu/pdf/2018/06/lvafmu_2018_sprurge000936.pdf |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Périodiques | Périodique | ANN.FRA 18-6 | Empruntable | Disponible |