Résumé :
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Les prévalences de la fibrillation auriculaire (FA) et de l’hypertension (HT) vont rapidement augmenter au cours des prochaines années. Des avancées importantes dans le traitement de la FA sont freinées par les risques pro-arythmiques et hémorragiques des médicaments actuels. La prévention de la FA est importante car elle permettrait non seulement de prévenir la maladie, mais également les effets secondaires des médicaments, tout en étant probablement moins coûteuse. L’HT est un contributeur majeur à la FA. En tant que facteur de risque modifiable, son traitement pourrait réduire la FA de novo et la récidive de FA après cardioversion ou ablation. Nous examinons ici l’effet du traitement de l’HT sur la prévention de la FA. Les inhibiteurs du système rénine-angiotensine (SRA) préviennent l’apparition d’une FA chez les patients à risque cardiovasculaire élevé, en particulier chez les insuffisants cardiaques. Les données probantes sont moins solides chez les patients hypertendus, sauf en présence d’une hypertrophie ventriculaire gauche ou d’un risque cardiovasculaire élevé. Dans ces populations, le losartan ou le valsartan étaient plus efficaces que l’aténolol ou l’amlodipine. Après une cardioversion médicamenteuse ou électrique, les bloqueurs du SRA réduisent la récidive de FA et cette classe de médicaments devrait figurer parmi les médicaments antihypertenseurs prescrits. Enfin, l’apport de la dénervation rénale à l’isolement des veines pulmonaires pourrait-il offrir d’autres possibilités thérapeutiques chez les patients atteints d’HT et de FA réfractaires ?
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