Résumé :
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Au moment de la pose du diagnostic, la plupart des patients atteints d’un mésothéliome pleural malin (MPM) se trouvent à un stade avancé de la maladie et ne peuvent pas prétendre à une chirurgie dans le cadre d’un traitement multimodal. Étant donné que le MPM a une période de latence de 30-40ans et qu’il est donc principalement diagnostiqué chez des patients âgés, un état général moyen et la présence de comorbidités constituent également des obstacles majeurs à une éventuelle intervention chirurgicale. Ces patients ne peuvent bénéficier que d’un traitement systémique, éventuellement précédé ou suivi d’une radiothérapie antalgique; dans certains cas, les soins de soutien sont même la seule option envisageable. La Belgique connaît le quatrième plus grand taux de mortalité par mésothéliome dans le monde, notamment en raison de ses activités d’importation et de transformation de l’amiante jusqu’à la fin des années 1990. Dans la mesure où ce secteur occupait davantage d’hommes que de femmes, la majorité des patients atteints d’un mésothéliome sont des hommes (1). En 2015, 144 hommes, contre 27 femmes, sont décédés des suites de cette maladie (2).Dans le présent article, nous nous penchons sur les thérapies systémiques dont nous disposons actuellement pour le mésothéliome pleural malin et sur les traitements prometteurs qui pourraient être disponibles à l’avenir.
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