Résumé :
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Les maladies non transmissibles sont responsables de 90% des décès dans l’Union Européenne (UE). Les 4 principales affections non transmissibles, à savoir les maladies cardiovasculaires, le cancer, les affections respiratoires chroniques et le diabète de type 2, sont responsables à elles seules de 70% des décès dans l’UE. Le cancer quant à lui est responsable de pas moins de 26% des décès prématurés. Dans ce contexte, notre article résume l’étude universitaire The financial burden of non-communicable diseases in the European Union : a systematic review, publiée dans The European Journal of Public Health, qui examine les coûts des 4 affections chroniques sus-mentionnées, exprimés proportionnellement aux dépenses totales de santé (coûts directs) et au produit intérieur brut (PIB, coûts indirects). La revue de la littérature montre que ces maladies représentent au moins 25% des dépenses totales de santé dans l’UE. En outre, elles entraînent une perte de PIB d’environ 2%. Si nous examinons de plus près l’impact du cancer, nous constatons que ses coûts s’élèvent à 4 à 6% du budget total de la santé, soit l’équivalent de 57 à 85 milliards d’euros. En plus de ces coûts directs, il s’ensuit une perte de PIB comprise entre 0,4 et 0,6%, soit entre 53 et 86 milliards d’euros supplémentaires. Les coûts directs et indirects du cancer en Belgique sont comparables à ceux de nos pays voisins. Nous remarquons toutefois de légères différences d’un pays à l’autre concernant leur répartition, lesquelles résultent des divers aspects du contexte des soins de santé. Ces coûts élevés du cancer et d’autres affections non transmissibles exercent une forte pression à la fois sur le système des soins de santé et sur l’économie générale en Belgique et dans l’UE. En raison de tendances telles que le vieillissement de la population et l’augmentation de la multimorbidité, il importe de prévoir une politique de haute qualité en matière de soins curatifs et d’accorder une attention toute particulière aux soins préventifs.
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