Résumé :
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La famille des lipoprotéines de haute densité (HDL, high density lipoproteins) se compose de différentes sous-classes ayant pour éléments constitutifs communs l’apolipoprotéine (apo)A-I, le cholestérol et les phospholipides, mais se distinguant les unes des autres par la présence variable d’un ou plusieurs représentants d’au moins 180protéines, 200types de lipides et 20microARN. Sur le plan fonctionnel, les HDL sont des plates-formes multi-moléculaires circulantes remplissant des fonctions divergentes, si bien qu’en théorie, on peut postuler que des interventions ciblant les HDL peuvent être utiles pour le traitement de l’insuffisance cardiaque. Plusieurs études récentes réalisées sur des modèles murins ont montré que les HDL exercent sur le myocarde des effets directs totalement indépendants d’un quelconque impact sur les artères coronaires. Glo-balement, les interventions ciblant les HDL ont un effet lusitrope bénéfique direct sur le myocarde, et une action inhibitrice sur l’hypertrophie cardiaque ainsi que sur la fibrose interstitielle et périvasculaire myocardique. Elles contribuent également à l’augmentation de la densité capillaire dans le myocarde et à la prévention de l’insuffisance cardiaque. Dans quatre modèles différents, il a été démontré que ce type d’interventions constitue un traitement efficace pour une insuffisance cardiaque existante, mais aussi qu’il induit une régression de l’hypertrophie cardiaque et de la fibrose myocardique, et améliore les fonctions systolique et diastolique. Dans la mesure où il existe un important besoin thérapeutique non couvert pour l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEP), il s’agit du domaine thérapeutique à privilégier pour le développement d’inter-ventions ciblant les HDL.
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