Résumé :
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Nombre de situations sociales interfèrent avec la prise en charge médicale. Aussi, leur prise en compte fait partie intégrante des missions du soignant. Leur évaluation se fonde sur les conditions de logement et d’alimentation, sur la situation financière et d’emploi, sur l’entourage relationnel et l’intégration sociale, ainsi que sur l’accès aux soins. Ce repérage des domaines d’insécurité est essentiel à trois titres ; il permet d’apprécier leur retentissement sur l’état de santé, d’adapter les soins proposés et de choisir des objectifs thérapeutiques raisonnables. La première consultation est souvent déterminante. Il convient d’y accorder le temps suffisant. Le praticien doit veiller à instaurer un cadre bienveillant, non contraignant, en reconnaissant la souffrance générée par la situation de précarité. Son rôle d’accompagnement facilite l’adhésion et la poursuite des soins. Il peut orienter vers des structures d’aide sociale institutionnelles ou associatives, ce qui nécessite une connaissance du réseau de proximité. Ces patients, parfois déroutants pour les soignants, exigent de la patience, de la persévérance, un travail collaboratif et de l’humanité, indispensables pour les soins aux plus démunis.
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