Résumé :
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Les pratiques dangereuses en cour d’école sont multiples. Les jeux dits de non-oxygénation ou d’évanouissement consistent, par un mécanisme de compression ou de strangulation, à rechercher certaines sensations pseudo-hallucinatoires. Les jeux dits d’agression ou jeux violents utilisent la violence physique ou psychologique de manière gratuite d’un groupe de jeunes envers une personne seule. Leur caractère répétitif dans le temps définit le harcèlement. La durée et l’intensité de la strangulation peuvent induire des complications neurologiques aiguës (œdème cérébral, perte de connaissance prolongée), des lésions cérébrales définitives (surdité, cécité, état grabataire), un coma irréversible, le décès. Les conséquences physiques des jeux d’agression sont très lourdes : fractures de la colonne vertébrale, traumatismes crâniens, ruptures d’organes. Les enfants victimes ont des manifestations psychotraumatiques répétées. Les messages de prévention associent, outre une information sur les risques, une éducation à la citoyenneté (écoute, cohésion, solidarité, confiance en l’autre), le développement de compétences psychologiques et sociales de l’enfant, une implication active du jeune dans la vie scolaire et la prise de responsabilités concrètes. Le repérage par les familles et les professionnels de symptômes chroniques évocateurs de ces pratiques permet d’éviter leur répétition et leur dangerosité encore accrue, voire un passage à l’addiction.
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