Résumé :
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Les gens se posent souvent la question «Comment ça va ?». Mais souvent, il s'agit surtout d'une salutation polie. Ils ne sont généralement pas préparés au fait que la réponse puisse également être moins positive et ne sauraient pas comment y réagir. De plus, la personne à qui l’on pose la question hésitera généralement à en parler ouvertement, surtout lorsque cela va moins bien ou qu’il est question de problèmes psychologiques. Les gens n’aiment pas volontiers parler de ces problèmes. Cela est largement dû à la stigmatisation qui entoure encore les problèmes psychologiques. En cas de stigmatisation, les gens sont estampillés sur la base d’une caractéristique spécifique et des caractéristiques négatives y sont associées. Cela conduit à des réactions de peur et de colère et à un désir de distanciation, de rejet et de comportement discriminatoire. Mais la stigmatisation va au-delà des contacts interpersonnels, elle a aussi une composante structurelle, plus précisément les processus de stigmatisation et de discrimination au sein de la société. À travers une étude, la MC a voulu se faire une idée de l'attitude de ses membres envers les personnes en situation de vulnérabilité mentale et envers les soins de santé mentale. Pour ce faire, on leur a présenté le cas d'une personne présentant une vulnérabilité mentale (= vignette) et on leur a posé un certain nombre de questions à ce sujet. Comment évaluent-ils la situation de la personne en situation de vulnérabilité mentale ? Que voient-ils comme causes possibles ? Comment évaluent-ils les possibilités de récupération ? Et quelle distance veulent-ils ? Les résultats montrent que malgré une attitude globalement positive, on trouve aussi des traces de préjugés et de stigmatisation. Étant donné l'impact de cette stigmatisation sur la personne vulnérable en termes de traitement, d'image de soi, de qualité de vie et de réinsertion dans la société, il est important de se concentrer davantage sur les initiatives visant à réduire la stigmatisation. En plus des initiatives qui se concentrent sur une image positive et une information correcte sur les problèmes psychologiques et les possibilités de traitement, il faut également veiller à éliminer les processus structurels stigmatisants et discriminatoires. La Mutualité chrétienne veut également continuer à assumer sa responsabilité à cet égard.
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