Résumé :
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"Lorsque les moyens manquent, il faut se résoudre à choisir quels patients on teste, et puis lesquels on soigne ; et donc, lesquels on condamne à une mort certaine. Des témoignages rapportent que des résidents de maison de repos ou d’Ehpad, au moment du pic de la crise, n’ont pu accéder aux hôpitaux qui craignaient de voir leur service de réanimation saturé. Lorsqu’on est réellement contraint d’opérer un tel tri, un seul critère semble légitime : non point l’âge ou le statut social par exemple, mais les chances de guérison. Le dilemme éthique devant lequel se sont donc retrouvés certains responsables pourrait être formulé comme suit : fallait-il privilégier l’égalité dans les soins (au risque qu’au final, personne ne reçoive de soins suffisants) ou l’efficacité (au risque de priver d’une chance peut-être infime certains patientsqui auraient pu s’en sortir) ?" (extrait de l'éditorial)
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