Résumé :
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Les maladies respiratoires chroniques touchent un grand nombre d’individus partout dans le monde. Initialement, on pensait que seule l’inflammation contribuait à l’apparition de ces maladies, mais aujourd’hui, il est clair que l’épithélium des voies respiratoires joue aussi un rôle majeur. L’épithélium est la première barrière physique et immunologique qui protège l’hôte contre les effets potentiellement néfastes des substances inhalées. Pour ce faire, les cellules épithé-liales sont reliées entre elles par des jonctions serrées et adhérentes pour former une barrière semi-perméable. La formation et le maintien de cette barrière physique sont essentiels pour une homéostasie saine des voies respiratoires. Cependant, des anomalies des jonctions serrées et adhérentes à l’origine de défauts épithéliaux ont été décelées dans le contexte de la rhinite allergique, de la rhinosinusite chronique, de l’asthme et de la bronchopneumopathie chronique obstructive. De ce fait, les subs-tances étrangères peuvent pénétrer plus facilement dans l’organisme par le biais de l’épithélium et ainsi induire des réactions inflammatoires ou favoriser une sensibi-lisation allergique. La découverte de défauts épithéliaux dans les maladies respira-toires étant assez récente, ces anomalies ne sont pas encore suffisamment connues. La meilleure compréhension des mécanismes régulant l’intégrité de la barrière épithéliale des voies respiratoires aboutira à une nouvelle approche de la prévention et du traitement des maladies respiratoires.
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