Résumé :
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Les métabolites spécialisés (ou secondaires) jouent un rôle complexe dans la physiologie de tous les organismes vivants. Ils agissent comme des molécules de signalisation. Certaines de ces substances sont principalement connues sous le nom de phytohormones car elles ont été étudiées dans le domaine de la physiologie végétale. Cependant, elles sont aussi souvent produites par d’autres organismes, tels que les bactéries, les champignons et les animaux. Il existe actuellement quatre classes de phytohormones connues pour être produites dans les cellules humaines : l’acide abscissique (ABA), l’auxine (AIA), les cytokinines (CK) et l’acide salicylique (AS). Ces substances jouent toutes un rôle dans les processus inflammatoires, qui s’expriment plus spécifiquement dans les maladies liées au syndrome métabolique. Ces quatre classes de phytohormones proviennent de trois sources possibles : l’alimentation, le microbiote et la biosynthèse endogène, mais pour l’instant, on ignore dans quelle mesure chaque source joue un rôle dans la santé humaine. Des traitements chez des souris et des humains ont montré que plusieurs de ces substances peuvent avoir un impact positif sur notre santé : une faible dose d’aspirine protège contre les maladies cardiovasculaires, la pré-éclampsie, certains cancers et potentiellement aussi contre le diabète de type 2 (DT2). L’ABA protège contre les inflammations intestinales, le DT2, l’obésité et plusieurs autres maladies inflammatoires associées à l’obésité (athérosclérose, dépression, perte de mémoire). Enfin, l’auxine offre une protection contre la cirrhose du foie d’une part, mais d’autre part, elle affiche une influence négative potentielle sur les maladies cardiovasculaires.
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