Résumé :
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L’objectif de cet article est d’aborder les facteurs environnementaux pouvant influencer la survenue de la maladie coronaire, autant d’un point de vue épidémiologique que physiopathologique. En effet, une multitude de facteurs environnementaux agissent dans l’ombre des facteurs de risque traditionnels. La pollution particulaire est sans aucun doute le facteur environnemental influençant le plus le processus d’artériosclérose coronaire. La détérioration de la qualité de l’air augmente à la fois les risques à long et court terme de développer un infarctus du myocarde. Les vagues de froid augmentent elles aussi l’incidence des syndromes coronariens, mais les conséquences des épisodes caniculaires et du réchauffement climatique global sont encore difficiles à estimer. Vis-à-vis de la pollution sonore, l’exposition au bruit issu du trafic routier et du trafic aérien a montré des effets péjoratifs sur la maladie coronarienne. Les effets de l’exposition aux polluants chimiques d’origine alimentaire, tels que le bisphénol A et les dioxines, ne sont également pas à négliger. Enfin, une exposition à de faibles doses de rayonnements ionisants semble s’associer à une surmortalité cardiovasculaire au travers d’une artériosclérose prématurée. Pris isolément, chacune des études présentées dans cet article illustre qu’il est grand temps de considérer la maladie coronaire sous un prisme environnemental. Cependant, seule une approche «exposomique», visant à intégrer les effets cumulés de différents facteurs environnementaux, sera à même de prédire le risque cardiovasculaire environnemental propre à un patient.
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