Résumé :
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Compte tenu des dispositions légales en matière de protection judiciaire, le juge amené à choisir un administrateur des biens et de la personne doit privilégier l’entourage de la personne protégée lorsque la personne envisagée dispose des capacités requises pour exercer cette fonction. En effet, celle-ci est la plus à même de veiller aux intérêts de la personne protégée, de la façon la plus humaine. Selon la loi, l’administrateur professionnel demeure l’exception et sa désignation doit impérativement être motivée de manière circonstanciée, au regard des éléments de la cause.Le constat du premier juge selon lequel l’épouse de la personne protégée semble se désintéresser de son mari ne repose sur aucun élément objectif généralement quel-conque et ne peut certainement pas reposer sur le procès- verbal d’audition dressé à l’hôpital, puisque, dans le contexte de la crise sanitaire liée au coronavirus, il a été dit à l’épouse et aux fils de la personne à protéger qu’ils ne pourraient pas rentrer dans l’enceinte de l’hôpital, ce qui justifie amplement leur absence.
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