Résumé :
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"Cette contribution s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sociologique visant à penser l’égalité des chances et sa mise à l’épreuve à l’aune des évolutions institutionnelles consacrant « l’autonomie » des établissements scolaires, le rôle pédagogique des chefs d’établissement ainsi que l’importance du travail collectif. Quelle place l’inclusion des élèves en situation de handicap doit-elle occuper dans le cadre de ces évolutions ? Comment les acteurs peuvent-ils se saisir de l’inclusion à la fois sous l’angle d’un processus de professionnalisation, appelant à considérer la situation de handicap comme un cas particulier de la prise en charge de la difficulté scolaire, ce que présuppose la catégorie d’élèves à besoins éducatifs particuliers, et celui d’une éthique relationnelle qui soit sensible au vivre-ensemble et à ce qu’il vise comme justice scolaire ? Répondre à ces questions suppose que l’on inscrive la thématique de l’inclusion dans le cadre de l’émergence-reconnaissance des vulnérabilités, mais aussi dans celui d’une analyse doublement normative et éthique, en proposant la notion « d’inclusion réciproque ». Celle-ci permet de repenser les dispositions et les pratiques éducatives et pédagogiques, en partant du principe selon lequel, au sein d’un EPLE, la « norme » apprend aussi de la « marge »." (Extrait de La nouvelle revue - Education et société inclusives n°89-90)
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